dimanche 2 septembre 2018

La pagode japonaise


La pagode (tô) est l’édifice central du temple bouddhique au VIIe siècle. Si l’origine est indubitablement chinoise, il est difficile d’en établir le prototype : tour de guet chinoise ou stupa indien, on peut tout interpréter.

Construite sur un plan carré, elle possède des toitures superposées décroissantes. Ces toits sont couverts de tuiles et très larges. Ils protègent l’édifice des pluies diluviennes en empêchant l’eau de détremper le sol et de pourrir les fondations.

Le Shinbashira, le pilier central, est fait du bois de cyprès du Japon. Il ne soutient rien mais assure aux édifices une stabilité qui permet à certaines pagodes de mesurer jusqu’à 50 mètres de hauteur.
Elles sont surmontées d’une flèche composée d’une base carrée, d’un bol retourné et de pétales de lotus sur lesquels est fichée une hampe de bronze ornée de neuf anneaux circulaires. Au sommet de celle-ci sont placés une sphère et un symbole bouddhique, le « joyau qui exauce les désirs ». Cette flèche se nomme le sôrin.

La pagode japonaise se distingue de ses modèles continentaux en pierre ou en brique, par un emploi exclusif du bois. Aucun escalier ne donne accès aux étages. La structure repose sur un pilier central, symbole du mont Meru, centre de l’univers dans la cosmogonie indienne ; à sa base est enterré un dépôt de fondation sous forme de reliques (textes religieux, statuettes, offrandes). Au VIIIe siècle, le niveau inférieur de la pagode conservait des statues de la vie du Bouddha historique (Hôryû-ji à Nara), mais aussi dans les sectes ésotériques, au Xe siècle, le décor fut modifié et les murs couverts de peintures figurant des mandara (Daigo-ji, à Kyôto).


La pagode symbolise l’immense aspiration spirituelle de la foi bouddhiste. L’architecture de ces dernières était aussi parasismique. En effet les étages étaient empilés les uns sur les autres, sans qu’aucun clou ni vis ne soient employé. La plus ancienne pagode est ainsi restée intacte malgré mille trois cent ans de typhons et de tremblement de terre.

La pagode japonaise

La pagode (tô) est l’édifice central du temple bouddhique au VIIe siècle. Si l’origine est indubitablement chinoise, il est difficile ...