samedi 27 janvier 2018

La porcelaine chinoise "Bleu-et-blanc"


L'oxyde de cobalt va être importé en Chine au VIIème siècle et en très grande quantité directement d'Iran sous la dynastie mongole des Yuan. L'usage massif de ce pigment permet la production de porcelaines de grand feu dîte "Bleu-et-blanc" destinées à la cour impériale et surtout à l'exportation.

Par les ports du Fujian où sont installées des communautés arabes et persanes très actives dans le négoce maritime, des échanges intenses avec le Moyen-Orient favorisent l'introduction en Chine de nouvelles formes de céramiques et de nouveaux décors. L'usage chinois de la vaiselle privilégie les bols et les coupelles de petite taille où les différents aliments sont disposés en portion individuelle. L'influence arabo-persane introduit les grands plats destinés à un service collectif, des gourdes de forme analogue à celles en cuir portées par les cavaliers, des bassins cylindriques copiant les modèles égyptiens, où des lampes à huile s'inspirant de modèles orientaux en métal, des écritoires inusités dans la Chine du bol et du pinceau.

On retrouve les plus beaux de ces objets dans les collections du musée de Topkapi Saray à Istambul et du musée de la mosquée d'Ardebil à Téhéran. Ce qui n'empêche pas ces pièces de porter un décor d'inspiration chinoise.

Au XVIème siècle, les motifs sont distribués en panneaux juxtaposés sur les porcelaines de type Kraak qui par l'entremise de la Compagnie des Indes néerlandaises connaissent un immense succès en Europe.

En décoration les porcelaines chinoises "Bleu-et-blanc" donnent un cachet certain à une pièce, les vases notamment apportent un impression unique sur un buffet par exemple.

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