jeudi 1 mai 2008

Les Maneki-neko du japon



Les premiers maneki-neko sont apparus à la fin de l'ère Edo (1603-1867) au Japon. L’histoire raconte qu’Oda Nobunaga, un célèbre samouraï japonais rencontra un chat qui semblait lui faire signe. Croyant qu'il s'agissait d'un signe, le noble s'approcha du chat. Il fut détourné de son chemin et se rendit compte qu'il avait évité un piège qu'on lui tendait un peu plus loin. Depuis ce temps, les chats sont considérés comme des esprits sages et porteurs de chance. Plusieurs temples et maisons au Japon contiennent la figure d'un chat avec une patte levée comme s'il saluait. Ce serait l'origine du maneki-neko, souvent appelé kami neko.

Une théorie rattache l'origine du maneki neko, ou du moins de sa popularité, à la montée du nouveau gouvernement Meiji. Dans ses tentatives d'occidentaliser la société japonaise, le gouvernement fit interdire les talismans à connotation sexuelle, souvent affichés dans les maisons de passe.

Après la disparition de ces talismans, les maneki-neko prirent leur place comme porte-bonheurs, peut-être parce que leur geste d'invitation rappelle une femme invitant à entrer dans la maison de passe.D'autres personnes ont noté la ressemblance entre le geste du maneki-neko et celui d'un chat faisant sa toilette. Une vieille croyance japonaise affirme que si un chat se frotte le visage, un visiteur va arriver, et un proverbe chinois encore plus ancien (connu également en Occident) affirme que si un chat se frotte le visage, il va pleuvoir. Alors il est possible qu'on croie pouvoir attirer des visiteurs avec une statue de chat se frottant le visage.

Maneki-neko signifie chat bonheur. Il se présente aujourd’hui sous la forme d’une statuette représentant un chat assis et levant la patte au niveau de l'oreille, et que l'on trouve fréquemment sur les devantures des magasins, près des caisses dans les centres commerciaux, dans les salles de jeu...La tradition veut qu'on mette un de ces chats levant la patte dans les magasins pour attirer la fortune (pécuniaire). La patte levée varie selon que le chat est supposé attirer le client ou le faire dépenser plus d'argent dans le magasin : la patte gauche est censée attirer les clients, la patte droite l'argent. Il existe ainsi des chats levant les deux pattes et plus rarement les quatre pattes. On retrouve souvent des maneki-neko dans les foyers japonais, notamment sous forme de tirelires, de porte-clefs ou d'autres objets.

dimanche 13 avril 2008

Le papier découpé chinois



Le papier-découpé chinois est un art existant depuis l'invention du papier enChine, il y a environ 2000 ans. Les motifs en sont des animaux, des fleurs, ou d'autres formes découpées aux ciseaux ou avec uncouteau. Les papiers-découpés chinois servant essentiellement à l'ornementation des portes ou des fenêtres, ils sont aussi appelés fleurs de fenêtres ou silhouettes découpées.

Le découpage de papier a une longue histoire et illustre aussi bien des thèmes nationaux que régionaux. Il fut très populaire durant la dynasite Qing qui vit le développement de nombreuses techniques, dont l'ébauche et l'utilisation de papier fumé. Le papier peut être uni ou multicolore ; différentes sortes de papier peuvent être utilisés. Les plus doués peuvent même couper différents motifs sans arrêter leurs ciseaux. De petite taille, ces œuvres reflètent de nombreux aspects de la vie : la prospérité, la santé ou la moisson. Certains découpages mettent en scène des histoires relatant les réussites obtenues grâce à la coopération et aux efforts en commun. Certaines trouvailles archéologiques font remonter cette tradition au Vie siècle. Elle existait probablement avant cela. Le papier découpé était utilisé principalement à des fins religieuses ou décoratives.

Il existe deux techniques pour le papier découpé : l'une avec ciseaux, l'autre avec couteau.

Dans la première, plusieurs morceaux de papier, jusqu'à huit, sont assemblés. Le motif est ensuite découpé avec des ciseaux pointus. La découpe au couteau consiste à placer plusieurs couches de papier sur une base délicate formée de cire et de cendre. L'artiste découpe ensuite le motif dans le papier avec un couteau pointu habituellement tenu à la verticale. L'avantage de cette technique est le nombre considérable de découpages qui peut être fait en une seule opération.

À la campagne, le découpage est traditionnelement une activité féminine. Dans le passé, toutes les jeunes filles se devaient d'en maîtriser les techniques et les jeunes mariées étaient souvent jugées à leur habileté dans cet art. Les artistes professionnels sont au contraire généralement des hommes, jouissent de bons revenus et travaillent en atelier

Aujourd'hui seule la fonction décorative du papier découpé subsiste. Ces papiers ornent les murs, les fenêtres, les portes, les colonnes, les miroirs, les lampes et les lanternes dans les maisons. Ils décorent les cadeaux et sont même parfois offerts. Le découpage de papier prend tout son sens durant les fêtes et les vacances. Lors du nouvel an chinois par exemple, les entrées sont décorées avec du papier découpé censé apporter la chance. Le papier est également utilisé comme modèle, notamment en tapisserie et pour le travail de la laque.

Le papier découpé est également utilisé pour les batiks, permettant de créer des motifs variés sur les vêtements de fabrication traditionnelle et artisanale, notamment dans la région géographique du Jiangnan, près de Shanghaï.

Le papier découpé en photo est disponible auprès de la boutique Ruyi:

dimanche 6 avril 2008

Les éventails japonais



On ne connait pas la date exacte de l’introduction des éventails au Japon. L’usage de l’éventail a toujours été très répandu dans toutes les classes de la société, depuis le shibu uchiwa qui sert à attiser les braises dans la cuisine (et symbolique du kami de la pauvreté, Bimbô-gami) jusqu'au gumpai-uchiwa de métal utilisé par les chefs de guerre pour diriger leurs troupes. Prêtres shintô, religieux bouddhistes, acteurs de Nô, musiciens, arbitres de Sumô, il n'est pas une catégorie de personnes qui ne les utilisait quotidiennement.
On distingue deux sortes d'éventails, ceux qui ne sont pas pliants, appelés uchiwa, et les pliants, appelés ôgi. Les plus anciens uchiwa étaient en bois et décorés parfois de peintures. Puis on les fabriqua en cuir laqué et enfin en papier tendu sur de fines lamelles de bambou qui, réunies à leur base, formaient le manche. Ils affectaient des formes diverses, carrées, arrondies, rondes, etc. Leur forme se prêtant à la décoration, ils furent souvent utilisés comme support par les peintres, ainsi que par les calligraphes, surtout pendant la période de Heian (794-1185).


Les ôgi, d'abord utilisés par les hommes, furent à l'origine constitués par des plaquettes de bois reliées entre elles (hi-ôgi). Ils s'allégèrent par la suite et furent alors réalisés en papier ou tissu collé sur de fines lamelles de bois ou d'ivoire. Certains éventails étaient si beaux qu'on imagina de les décoller pour en décorer des paravents (byôbu). La forme de ces ôgi inspira également des peintres qui réalisèrent des tableaux imitant leur forme. Ils servirent également de support tout comme les uchiwa, à la calligraphie de poèmes ou de sûtra bouddhiques. D'autres inspirèrent aux aristocrates oisifs des jeux comme le tosenkyô ou encore l'ôgi-nagashi.

A partir de l'époque d'Edo (1600-1868), les éventails furent souvent utilisés à des fins publicitaires. Encore de nos jours, restaurants et boutiques offrent des éventails, uchiwa ou ôgi, marqués de leur nom et adresse. Des temples se sont fait une spécialité de vendre à leurs dévots des charmes (mamori) en forme d'éventails, comme les hôsen gravés de caractères sanskrits du Tôshôdai-ji de Nara, par exemple. En 1701, la vogue des éventails décorés atteignit un tel point, certains valant des fortunes, que le shôgunat promulgua un édit pour interdire la fabrication et l'usage des éventails trop coûteux.

La fabrication d'un ôgi commence par le pliage en accordéon des feuilles à l'aide d'un solide guide en papier imperméabilisé avant leur mise sous presse. Les feuilles recto et verso sont ensuite contrecollées avant que soit introduit le faisceau de tiges déjà montées en éventails. Chaque membrure se compose d'une partie visible, de largeur constante, et d'une partie qui va en s'effilant, sous le papier. Les maîtres-brins s'appellent oya-hone ; il sont légèrement incurvés en dedans pour tenir les autres nervures bien serrées, quand l'éventail est fermé. Tous les brins sont réunis par un petit morceau de tube rivé sur ses deux extrémités par des rondelles métalliques : c'est le kaname, l'« oeil de crabe ». Une trentaine d'opération sont nécessaires pour fabriquer un éventail de qualité.
Les Geishas en pratiquant leurs danses des éventails rendirent des derniers célèbres dans le monde entier. L’éventail en photo est disponible dans notre boutique :

samedi 5 avril 2008

Les éventails chinois


C’est en Chine qu’est né l’éventail. En effet, la Chine fabrique des éventails depuis 200 av. JC. Pendant la dynastie des Han (206 av. JC – 23 après JC), Ban Jieyu, une célèbre femme écrivain, a écrit par admiration des éventails cette poésie: « La soie nouvellement tournée de Qi est aussi blanche que la neige, les éventails ronds sont faits d’éclats de soie comme la pleine lune ». Les éventails pliables sont apparu dans les dynasties nordiques et méridionales (420-581) et sont devenus très populaires pendant les dynasties de Ming (1368-1644) et de Qing (1644-1911) parce qu'il était commode de les porter.
Les premiers éventails en Chine étaient en plumes, de ce fait le caractère chinois pour le mot « éventail » est le même caractère que pour le mot « plume ». Dans les temps anciens les éventails étaient utilisés pour maintenir l’air frais ainsi que pour écarter la lumière du soleil et la poussière. Wang Dao, un premier ministre de la dynastie Jin (317-420), dit un jour « j'utilise souvent mon éventail pour me défendre de la poussière et pour me refroidir en été ». Les gens de toutes conditions sociales aimaient les éventails pour leur usage pratique. Les plus couramment employés étaient les éventails en feuille de palmier. Quelques éventails étaient décoratifs, fait avec des matériaux de qualité et une grande compétence artistique. Des éventails d'ivoire, par exemple, ont été utilisés comme des hommages à la cour impériale et ont été considérés comme des symbôles de puissance et de haut rang.

L'utilisation pratique des éventails a diminué avec la venue des ventilateurs électriques et du climatiseur. Comme les métiers traditionnels cependant, les éventails sont encore aimés pour leur valeur artistique, particulièrement ceux avec de belles peintures. Les éventails peuvent être faits de beaucoup de matériaux, tels que l'ivoire, le bois de santal, les plumes, le papier, la soie, le bambou...Ainsi il n’y a pas qu’une variété d’éventail mais plusieurs, comme les éventails de palais, les éventails pliables, les éventails de papier noir, les éventails de plume, les éventails en feuille de palmier, les éventails de gong, les éventails d'ivoire ou en bois de santal, etc. Le contour des peintures de la toile des éventails peut être rond, se plier.... Ces éventails à la valeur artistique élevée sont habituellement peints par des artistes très connus avec de la peinture, de la poésie, de la calligraphie, et certains d'entre eux sont même décorés par de l'ivoire, du jade ou des perles.

L' éventail sur cette photo est vendu par la boutique RUYI, vous pouvez le trouver sur le site :


vendredi 4 avril 2008

Le batik d'Asie


Batik est un mot d’origine indonésienne signifiant ce qui se dessine, ce qui se peint. Le procédé consiste à faire des réserves sur le tissu de manière à empêcher le passage de la teinture ; la substance protectrice est principalement la cire et parfois l’amidon, les résines, les pâtes végétales, l’argile…Ce n’est pas une technique uniquement réservée à la soie mais c’est une technique de la peinture sur soie qui, donc, fait partie de l’histoire de la peinture sur soie.

Les plus anciens batiks que l’on connaisse ont été découverts en Egypte et datent du V°siècle , en Chine la technique du batik est connue depuis le VI°siècle et est introduite au Japon au VIII°siècle, en Inde, sans doute à cause du climat, on n’a retrouvé aucun reste de batik, cependant les fresques des grottes d’Ajanta datant des VI° et VII° siècles montrent des personnages dont les vêtements sont décorés au batik.. On retrouve les mêmes traces à Java et à Bali dans les temples antérieurs au XIII° siècle. C’est sur l’île de Java que le batik s’est pleinement épanoui.

En Europe le batik fut introduit par les hollandais au XVII°siècle,et au siècle suivant ils réalisent eux-mêmes leurs batiks en Hollande. Au début du XX° siècle la technique se répand en Angleterre et séduit les créateurs européens, notamment le grand couturier français Poiret. Engouement qui diminue peu à peu pour reprendre dans les années soixante.Actuellement on pratique cet art en Asie du Sud Est, au Japon, en Inde, en Chine, en Asie Centrale, au Caucase, en Afrique, aux Etats-Unis, ….et en France. On le pratique, aujourd’hui, de deux façons : Le batik traditionnel avec des réserves et l’immersion du tissu dans un bain de teinture.Le batik sur cadre avec des réserves et l’emploi de peintures liquides.

Pour fabriquer un batik il faut traditionnellement un tissu en fibres naturelles ( coton, lin, soie... ), de la cire d’Abeille et des pigments ( indigo, ... ). C'est un art de patience et de minutie.Le procédé consiste à appliquer, sur du tissu principalement de la soie, des bains de teintures en commençant par les tons les plus clairs. De la cire fondue est appliquée sur les endroits qui doivent être préservés avant trempage permettant de préserver des zones plus claires.

Après séchage l'opération peut être renouvelée avec une autre couleur et ce autant de fois que nécessaire. Au final on obtient un tissu où se mêlent différents tons ou contrastes juxtaposés ou superposés, formant toutes sortes de motifs.La cire étant incolore, il ne s'agit pas toujours d'un art précis, ce qui fait tout le charme de la méthode. De plus, lorsque la cire est sèche, elle forme de fines craquelures sur le motif. Ces craquelures sont souvent considérées comme le trait le plus caractéristique du Batik.

Il existe une autre façon d'exercer le batik de manière non traditionnelle. Il est possible par exemple d'appliquer la peinture directement sur le tissu avec des outils (pinceau, aérographe...). Cette technique permet de peindre sur d'autres matériaux comme le cuir, le bois (à l'état brut), ou bien les murs (technique du pochoir). Si vous souhaitez découvrir ou acheter des batiks, nous vous invitons à visiter notre boutique :

La pagode japonaise

La pagode (tô) est l’édifice central du temple bouddhique au VIIe siècle. Si l’origine est indubitablement chinoise, il est difficile ...