lundi 26 décembre 2016

L'art tantrique


Le tantrisme (du mot sanskit tantra) est un courant religieux qui se développa probablement chez les jaina de l'ouest de la péninsule indienne, vers le IVème ou Vème siècle ; il se répandit relativement vite, au Bengale surtout où il fut adopté tant par certains courant du brâhmanisme que par des sectes bouddhiques, d'où il passa rapidement au Nepal et au Tibet.

Il est très difficile de donner une définition du tantrisme, car celui-ci englobe une grande variété de croyances indiennes, certaines venues du fond des âges, d'autres très récentes. Le tantrisme ne fut révélé en Europe que par les ouvrages d'A. Avalon, et l'art du tantrisme ne commença à être connu qu'après la dernière Guerre mondiale, lors de de petite expositions à caractère souvent presque confidentiel, organisées à Londres, Paris, Rome ou New York, sous l'égide de son "découvreur", un Bengalî du nom d'Ajit Mookerjee. L'art tantrique n'a pas de limites précises et il serait mal venu d'en proposer une définition. C'est simplement un ensemble d'œuvres artistiques qui illustrent des concepts purement indiens, notamment celui qui prône l'atteinte à l'extase en méditant sur une vision "sexuelle" du cosmos et en donnant une place privilégiée au principe créateur femelle ; ces concepts rejoignent ainsi les croyances antiques en la "Déesse-mère". Mais les adeptes du tantrisme, ou tântrika, y associent toujours la puissance fécondatrice de l'élément mâle. En ce sens, il y a quelque chose de proprement taoïque dans le tantrisme indien, sans qu'on puisse dire qu'il y eut, au début en Inde tout au moins, de relations entre le tao (dao) chinois et l'esprit religieux indien.

Les manifestations artistiques et populaires du tantrisme sont donc extrêmement différentes et se traduisent aussi bien dans la peinture que dans la sculpture et la gravure, et cela sous des formes qui varient d'une région à l'autre et selon les époques. Une des premières manifestations picturales tantriques fut intimement liée à la réalisation de mandala et de yantra qui concrétisaient sous forme visible, l'organisation de l'univers telle que la concevaient les jaina, les bouddhistes et les indhous. Un mandala est une représentation graphique colorée d'un univers lié à la sphere d'activité d'une divinité ou lié aux conceptions que certaines catégories de philosophes-astronomes-mathématiciens avaient du monde et de son organisation. Car une divinité n'agit jamais seule. Elle possède des pouvoirs magiques et surnaturels, des moyens d'action sur les hommes et les éléments, pouvoirs qui sont symbolisés soit par des représentations divines mineures, soit par objets ou des bras multiples conjugués. Ces divinités sont entourées de leurs moyens d'action répartis selon les horizons ; chaque divinité mineure est représentée dans sa sphère d'action orientée par rapport à la divinité principale sise au centre du diagramme. Ces mandala, surtout utilisés dans les cultes dits tantriques, et considérablement développés au Nepâl et au Tibet dans les thangka (grandes peintures représentant entre autres des mandala), sont, en Inde principalement, employées  par les sâdhaka (personnes engagées dans le processus de libération de leur énergie vitale et suivant pour ce faire une sâdhana ou discipline physique et mentale apparentée au yoga) comme support de méditation.

Le Yantra, quant à lui, est une sorte de mandala schématisé qui paraît, de prime abord, être une composition abstraite, alors que le mandala représente réellement la divinité ou les instruments de ses pouvoirs. Cette abstraction (qui d'ailleurs sera largement reprise par les peintres indiens modernes) est censée représenter une concentration concrète de l'énergie (ou de la somme des énergies) d'une divinité. Alors que le mandala est presque toujours plan, un yantra peut être visualisé en trois dimensions : c'est ainsi le plus parfait des yantra est le corps humain. On trouve des yantra taillés dans la pierre ou dans le cristal de roche. D'autres sont simplement dessinés sur du papier, de la toile, du bois, et peints des couleurs correspondant aux divinités.  

Toute l'équipe du blog vous souhaite de joyeuses fêtes!

samedi 17 décembre 2016

Créer et décorer sa boîte bento

Pour réaliser votre propre boîte bento de style japonais vous avez besoin des articles suivants :

- valisette en bois, Artemio (9,50 €)
- coton enduit Wasabi blanc, Petit Pan, 10,50 € le mètre
- peinture en bombe Julien Bleu dragée satinée, 10 €
- colle pour tissu, 6 €
- mètre ruban, cutter, punaises, différents masking tapes, sangle, ruban rose.

1/ Reportez le patron : Relevez les dimensions intérieures de la mallette. Reportez-les sur un carton. Ajustez le patron. Enlevez la sangle et peignez l'extérieur de la mallette. Pendant qu'elle sèche, tracez le patron 2 fois sur l'envers de la toile.
2/ Découpez le tissu : Une fois les fonds découpés, mesurez les hauteurs du bord intérieur et du couvercle, ainsi que le tour intérieur. Tracez puis découpez les 2 bandes correspondantes aux bords intérieurs de la mallette.
3/ Appliquez la toile : Étalez la colle pour tissu au pinceau et appliquez les 2 fonds, puis les bordures. Découpez au cutter le tissu qui pourrait dépasser.
4/ Punaisez la sangle : coupez une longueur de sangle de la largeur du couvercle, une autre au format de la poignée d'origine. Adaptez les punaises à l'épaisseur du bois avec une pince coupante. Punaisez la première la sangle à l'intérieur du couvercle. Vissez l'autre à la place de la poignée.
5/ décorez le couvercle : créez des motifs kawaii en appliquant du masking tape de 2 teintes différentes sur toute la surface du couvercle.

Vous pouvez acheter vos boites dans notre boutique ebay en ligne dont vous trouverez le lien sur la colonne de droite.

samedi 10 décembre 2016

Les objets laqués vietnamiens


Si il y a bien une matière qui symbolise la décoration et l’artisanat vietnamien, c’est bien la laque. Les Vietnamiens connaissent l’art de la laque depuis la nuit des temps, mais c’est sous le règne du roi Lê NhânTôn (1443-1460) qu’il prit son véritable essor. Un mandarin de la Cour fut envoyé en Chine avec la mission d’y apprendre un métier susceptible de procurer aux paysans vietnamiens de nouvelles ressources. Après plusieurs mois passés dans la province chinoise de Hunan, au cours desquels il fut initié aux secrets de l’art chinois de la laque, le mandarin-espion retourna dans son pays. Mais déception, ses premiers essais ne furent pas une réussite. Il retourna alors en Chine pour peaufiner la technique. Et, revenu au Vietnam, ses nouveaux essais furent un succès : pour que la laque adhère bien à son support, il faut que celui-ci soit recouvert au préalable d’une couche de gomme de kaolin. C’est là tout le secret chinois de l’art de la laque. En reconnaissance de ses bons et loyaux services, les habitants de Binh Vong élevèrent sur ordre du roi un temple à la mémoire du mandarin Trân Tuong Công, considéré depuis lors comme le patron des laqueurs et honoré comme un génie par les Vietnamiens.

La laque est une substance d’origine végétale, sorte de résine extraite par incision d’un arbuste, le cây son ou laquier, qui pousse en abondance dans le nord du Vietnam. Dans un récipient rempli de liquide crémeux et blanchâtre, on recueille la couche supérieure, pure et légère. Puis on la malaxe pendant une quarantaine d’heures avec un mélange de colophane. La laque noircit et prend son éclat. A ce stade de préparation, on peut la teindre avec des colorants chimiques (autrefois on utilisait que des produits naturels comme le cinabre, la graine de Perse, l’or et l’argent en feuilles de nacre).

La technique du laquage comporte plusieurs étapes. Il faut d’abord choisir le bois, du teck généralement pour les plus beaux objets, sinon du contreplaqué ordinaire. Ensuite, le bois est entoilé, c'est-à-dire recouvert d’une toile imbibée de laque brute. On laisse sécher le tout pendant une semaine, puis commence l’opération de masticage. Ensuite il faut compter 11 couches de laque sur l’objet ou le meuble. Entre caque couche, il faut poncer la surface laquée avec des os de seiche et de la pierre ponce pour chasser les aspérités. Un travail extrêmement minutieux. La décoration et l’incrustation des motifs décoratifs ne se font qu’après le ponçage de la huitième couche.

On trouve aujourd’hui, notamment dans notre boutique, de nombreux bibelots décoratifs en laque du Vietnam (boîtes à bijoux, à crayons, bols, assiettes, vases….) qui font toujours de très beaux cadeaux.

samedi 3 décembre 2016

Les statuettes népalaises

Les statuettes en bois népalaises


Peu d'anciennes statues en bois népalaises ont survécurent à notre époque. A l'origine elles étaient dans les temples du Népal mais ont en trouve surtout dans les musées. Aujourd'hui un nouvel artisanat à vu le jour au Népal, reprenant cette tradition ancestrale à destination de la vente aux touristes et à l'exportation.

Les statues en bois népalaises représentent le plus souvent des dieux bouddhistes ou hindouistes (Shiva, Lokeshvara) mais aussi des représentations érotiques, parfois les deux, séparées par une fleur de lotus. Dans la symbolique, c'est sous le lotus que se trouvent les eaux cosmiques, le chaos, ou bien la vie humaine telle qu'elle est avec ses passions ; au dessus du lotus se situe la vie divine. Les statuettes de bois népalaises servaient à l'occasion de certains rituels tantriques bouddhistes ou hindous.

Ces sculptures sur bois sont traditionnellement peintes de couleurs vives : rouge, jaune, vert, bleu et ocre. La richesse des détails est impressionnante et l'expression des visages unique.

En décoration, les statuettes en bois népalaises apportent par leur seule présence une ambiance à la fois divine et sensuelle à la pièce qu'elles décorent.

Les statuettes en métal népalaises (fait)

Les statuettes en métal népalaises sont, comme l'ensemble de l'art et de l'artisanat népalais, d'inspiration religieuse. Depuis plusieurs siècles les ateliers de fabrication de ces statues est implanté à Patan, à l'intérieur des monastères.

Les artisans sont bouddhistes, de la caste des Shakya. Les premières statues de métal découverte remontent au VIIème siècle mais on pense qu'il en existait au moins deux siècles avant.

Beaucoup de statuettes portent le nom du donateur, car elles sont à la base offertes comme offrandes religieuses. C'est aussi un objet de mémoire, pour se souvenir d'un être cher disparu. Elles représentent le plus souvent un dieu du panthéon bouddhiste.

Ces statuettes sont souvent en cuivre mais comprennent aussi selon les cas du zinc et du plomb. Les plus précieuses contiennent du bronze et de l'or. Les plus belles d'entre elles comprennent l'incrustation de pierres semi-précieuses telles que la turquoise, l'opale, le cristal ou le lapis-lazuli. De la peinture dorée est le plus souvent appliqué à ces statuettes.

En décoration, une statuette en métal népalaise apporte un cachet et une spiritualité uniques à une pièce. On trouve aujourd'hui dans certaines boutiques de très belles reproductions. Vous pouvez retrouve nos statuettes dans notre boutique ebay pour un cadeau de noël original.

La pagode japonaise

La pagode (tô) est l’édifice central du temple bouddhique au VIIe siècle. Si l’origine est indubitablement chinoise, il est difficile ...