dimanche 8 décembre 2013

C'est Noël pour les fans de déco asiatique!


La boutique de décoration asiatique Ruyi, référence en matière d'artisanat asiatique (chinois, japonais) traditionnel ou moderne (http://www.ruyi-france.com), propose des cadeaux originaux pour toute la famille.


Vous trouverez pour cette fin d'année des dizaines d'idées-cadeaux uniques sur le web, qui raviront tous vos amis. Les objets vendus dans la boutique sont expédiés rapidement et permettent de faire plaisir pour quelques euros.

Retrouvez le sourire pour les fêtes de noël et partez à la découverte de la Chine ou du Japon, de chez-vous en quelques clics. La boutique présente depuis 2006 sur le web est un gage de qualité et de satisfaction. 

samedi 9 novembre 2013

L’Ikebana

L’Ikebana, ou l’art de l’arrangement floral, est un art japonais certainement d’origine bouddhique. Il est également appelé le ka-do, ou voie des fleurs. Son essor date de la période Muromachi (1333-1573), mais l’art d’offrir des fleurs aux divinités remonte aux cultes indiens. Lors du développement du bouddhisme au Japon, les fleurs faisaient l’objet déjà d’une pratique rituelle, mais c’est l’épanouissement du bouddhisme Zen qui a soumis l’Ikebana aux codes stricts des maîtres de thé. Pendant la période Muromachi, les maîtres de thé créent des écoles pour codifier cet art et le soumettre à une discipline esthétique. Il s’agit de mettre en harmonie la simplicité et la rusticité des supports (vases et plats) avec la nature profonde des matériaux et des textures. Si dans le tokonoma (petite alcôve), un vase accueille un ikebana savamment disposé, on évitera de mettre en valeur sur le mur de l’alcôve un rouleau représentant des fleurs, l’une des écoles les plus anciennes fut celle de l’ikenobo, dont il est dit qu’elle remonte au VIIe siècle, lorsque le moine Ono no Imoko revint de Chine. La fondation d’un véritable art codé date  de 1462, date à laquelle Sengyo aurait fondé le style rikka. Il s’agit de faire renaître l’élan vital des fleurs en les arrangeant et suivant un plan triangulaire qui permette aux tiges de longueur inégale, toujours en nombre impair, de garder un rythme qui rappelle ou évoque la nature. La plus haute représente le ciel, celle du milieu symbolise l’homme, tandis que la plus basse incarne la terre.

La symétrie et le croisement de branches ne sont pas tolérés. Dans le style rikka, cinq ou sept branches dont le sommet garde un nom différent selon sa position spatiale, sont choisies. Le sommet (ryo) se nomme shin à droite et yo à gauche. Les autres tiges prendront un nom de colline à droite ou de vallée à gauche. Des systèmes de proportions mettent en harmonie la hauteur des tiges, celle du vase et le diamètre du plat. La branche rikka s’impose dès le le XVe siècle, mais de nombreuses écoles rivalisent par la suite. Ainsi le nage-ire s’impose t-il pour la cérémonie du thé au XVIe siècle. Au XVIIe et XVIIe siècles, des styles fleurissent dans le monde flottant, plus directement bourgeois, et se soumettent aux nouveaux codes esthétiques de l’urbanité naissante. Ainsi le style shoka, qui séduit tout particulièrement les marchands, ou style chonin, prend son essor à Kyoto comme à Edo. La technique, une paire de ciseaux à lames courtes munis de longues poignées, un couteau et parfois une scie pour les branchages. Les piques fleurs, qui permettent de fixer les tiges et d’animer la pureté des lignes sont utilisés. Durant l’ère Meiji, un nouveau style, le moribana, crée par Unshin Ohara, fait appel à la technique des fleurs jonchées sur des plats, en utilisant des fleurs venant de pays étrangers qui permettent ainsi un plus grand jeu de couleurs. Naissent alors les écoles Teshigahara et Sogetsu, et l’essor des styles dits libres. Plus de 3000 écoles d’arrangement floral sont recensées, et cet art s’exporte dans tous les pays du monde.  

dimanche 13 octobre 2013

Le Feng Shui

Né en Chine il y a quatre millénaires, le Feng Shui s'est largement développé en Extrême-Orient. Son principe de base, à savoir l'idée que l'endroit où est bâtie une maison a une influence sur le bien-être de ceux qui y vivent, est d'ailleurs apparu à diverses périodes dans d'autres parties du monde. Avec le feng shui, ce concept s'inscrit dans un cadre plus vaste qui englobe tous les aspects de l'existence.

L'idée fondamentale du feng shui repose sur la certitude que tout ce qui nous entoure, jusqu'aux plus petits détails de l'ameublement ou du décor, peut nous aider à réussir ou au contraire nous desservir. En prenant conscience du subtil courant d'énergie qui parcourt à la fois votre corps et tout ce qui vous entoure, vous pourrez modifier l'environnement où vous vivez de façon atteindre vos buts.

Les principes directeurs ont évolué au fil des siècles. Le concept du yin et du yang définissent deux grands courants d'énergie qui unissent les êtres humains à leur environnement. Les Cinq Eléments et les Huit Directions affinent cette approche : ils constituent des outils sophistiqués pour comprendre de quelle manière l'énergie qui baigne toute chose peut influer sur notre vie.

Différents articles vont vous êtes proposer dans le blog afin de vous présenter les différents principes et techniques du feng shui à appliquer pour décorer votre maison.

samedi 31 août 2013

Les objets laqués vietnamiens

Si il y a bien une matière qui symbolise la décoration et l’artisanat vietnamien, c’est bien la laque. Les Vietnamiens connaissent l’art de la laque depuis la nuit des temps, mais c’est sous le règne du roi Lê Nhân Tôn (1443-1460) qu’il prit son véritable essor. Un mandarin de la Cour fut envoyé en Chine avec la mission d’y apprendre un métier susceptible de procurer aux paysans vietnamiens de nouvelles ressources. Après plusieurs mois passés dans la province chinoise de Hunan, au cours desquels il fut initié aux secrets de l’art chinois de la laque, le mandarin-espion retourna dans son pays. Mais déception, ses premiers essais ne furent pas une réussite.
Il retourna alors en Chine pour peaufiner la technique. Et, revenu au Vietnam, ses nouveaux essais furent un succès : pour que la laque adhère bien à son support, il faut que celui-ci soit recouvert au préalable d’une couche de gomme de kaolin. C’est là tout le secret chinois de l’art de la laque. En reconnaissance de ses bons et loyaux services, les habitants de Binh Vong élevèrent sur ordre du roi un temple à la mémoire du mandarin Trân Tuong Công, considéré depuis lors comme le patron des laqueurs et honoré comme un génie par les Vietnamiens.

La laque est une substance d’origine végétale, sorte de résine extraite par incision d’un arbuste, le cây son ou laquier, qui pousse en abondance dans le nord du Vietnam. Dans un récipient rempli de liquide crémeux et blanchâtre, on recueille la couche supérieure, pure et légère. Puis on la malaxe pendant une quarantaine d’heures avec un mélange de colophane. La laque noircit et prend son éclat. A ce stade de préparation, on peut la teindre avec des colorants chimiques (autrefois on utilisait que des produits naturels comme le cinabre, la graine de Perse, l’or et l’argent en feuilles de nacre). La technique du laquage comporte plusieurs étapes. Il faut d’abord choisir le bois, du teck généralement pour les plus beaux objets, sinon du contreplaqué ordinaire. Ensuite, le bois est entoilé, c'est-à-dire recouvert d’une toile imbibée de laque brute. On laisse sécher le tout pendant une semaine, puis commence l’opération de masticage. Ensuite il faut compter 11 couches de laque sur l’objet ou le meuble. Entre caque couche, il faut poncer la surface laquée avec des os de seiche et de la pierre ponce pour chasser les aspérités. Un travail extrêmement minutieux. La décoration et l’incrustation des motifs décoratifs ne se font qu’après le ponçage de la huitième couche. On trouve aujourd’hui, notamment dans notre boutique, de nombreux bibelots décoratifs en laque du Vietnam (boîtes à bijoux, à crayons, bols, assiettes, vases….) qui font toujours de très beaux cadeaux.    

samedi 23 mars 2013

Ruyi, la boutique de décoration asiatique de référence

Depuis 2006, la boutique en ligne Ruyi propose de l'artisanat importé directement d'Asie. Les objets les plus classiques mais aussi les plus originaux de l'artisanat chinois et japonais notamment, sont proposés à des prix intéressants pour toutes les occasions : anniversaire, fêtes, nouvel an chinois...les articles de la boutique sont de qualités et certains sont introuvables ailleurs en France, notamment des éventails chinois rares ou encore des batiks des minorités chinoises.

De nombreuses peintures et calligraphies chinoises sont proposées à la vente ainsi que des tableaux et des affiches de la chine révolutionnaire. Des papiers découpés, art traditionnel de la Chine depuis des siècles, sont également vendus dans la boutique, avec un large choix de représentations.

De nombreuses pièces textiles sont également disponibles allant des housses de coussins chinoises, des nappes en passant par les accessoires des arts de la table, avec notamment de très beaux services à thé.

De nombreux objets de décoration et de fête asiatiques sont disponibles : lampions et lanternes, guirlandes chinoises, carillons.

La boutique propose également une large gamme de poupées chinoises et japonaises ainsi que de nombreuses références de maneki neko et de statuettes asiatiques. Enfin des objets de bien-être traditionnels en bois ou en corne sont proposés pour les amateurs d'objets de qualité. 

Vous pouvez accéder à la boutique en cliquant sur ce lien : http://www.ruyi-france.com

samedi 19 janvier 2013

Les meilleurs sites de décoration asiatique

La décoration asiatique influence de plus en plus l'intérieur des maisons en France. Voici trois sites indispensables si vous êtes fans de décoration asiatique :


Le blog de l'art, de l'artisanat et de la décoration asiatique est également un site à découvrir. Vous y trouverez de nombreux articles sur l'art et l'artisanat d'Asie ainsi que des conseils en décoration et en feng shui : guide décoration asiatique

Les meilleurs sites de déco asiatique sont référencés dans un annuaire thématique spécialisé qui regroupe le meilleurs sites de ventes en lignes d'art et d'artisanat asiatiques : annuaire décoration asiatique.

mardi 6 décembre 2011

La porcelaine chinoise


La porcelaine chinoise est profondément liée à l’histoire de la Chine. Sous la dynastie Yuan (1279-1368), les lourds céladons de Longquan avec leurs décors en relief ou incisés sous la couverte vont constituer une grande part de la production avec les bleu de cobalt et rouge de cuivre sous couverte ornés d’un tracé de pinceau vigoureux et précis.

Sous la dynastie Ming (1368-1644), la manufacture de Jingdezheng établit sa primauté. Y triomphent les bleu et blanc, et les délicates porcelaines monochromes à couvertes blanche, bleu ou rouge, et céladon ornées souvent d’un décor secret, anhua, incisé sous la couverte. L’origine des wucai (cinq couleurs) se situent entre le milieu du XVème siècle et le règne de Chenghua (1465-1487), règne sous lequel apparaît les décors peints en émaux dans le style doucai (couleurs contrastées).

Les bleus intenses, et les kinrande somptueux caractérisent le règne de l’empereur Jiajing (1522-1566), les wucai celui de l’empereur Wanli (1573-1620).

Les bleu-blanc de « type Kraak » de l’époque Wanli (1573-1619) illustrent le développement du marché d’exportation de la porcelaine chinoise.

Les céladons des fours de Longquan et les fameux blanc-de-Chine des fours de Dehua étaient eux aussi très attrayants.

Entre 1619-1683, dans la période dite de Transition, la fabrication de porcelaine de Chine se poursuit et est destinée à une clientèle de lettrés ou à l’exportation.

Durant la dynastie Qing (1644-1912), sous les trois règnes successifs de Kangxi (1662-1722), Yongzheng (1723-1735) et Qianlong (1736-1795) des sommets vont être atteints et des progrès techniques considérables seront réalisés dans les fours de Jingdezheng.

Sous Kangxi, la famille verte (Yincai) est née. Les monochromes connaissent un développement considérable, notamment le « sang de bœuf » (langyao) et sa variante « la peau de pêche » (jiangdou).

Sous Yongzheng, les couvertes monochromes se perfectionnent en bleu pâle ou céladon et renouvellent les céramiques Song de type guan, ru, jun et ding blanc. Une nouvelle catégorie d’émaux apparaît, ceux de la famille rose (fencai). Timide dès 1720, elle s’affirme vers 1728-1730.

Sous le règne de Qianlong, les couvertes imitent toutes sortes de matières, la porcelaine ressemble au jade, au corail, au laque, au bronze…. Les porcelaine dite flammées ou flambés, les bleus poudrés, ou les couvertes robbin’s egg attestent de l’invention et habilités de ces artisans. Les « bleu-blanc » dans le style du début de l’époque Ming que renforce un archaïsme formel sont très recherchés.

Le XVIIIème siècle fut l’âge d’or des exportations des porcelaines chinoises vers les pays européens qui ont constitué leur propre Compagnie des Indes Orientales et installé leurs comptoirs à Canton. La production de porcelaine dite de commande était très active, avec notamment des pièces de la familles rose, des porcelaines coquille d’œuf ou des services armoriés.

Les Imari Chinois concurrenceront les japonais sur le marché européen. Les tabatières en porcelaine apparaissent au 18ème siècle et connurent un essor important au 19ème siècle.

C’est au début du XVème siècle qu’apparaissent les marques impériales sur les pièces destinées à la cour. Cet usage qui ne s’appliquera pas systématiquement selon les périodes, se perpétuera jusqu’au XIXème et XXème siècles, avec par exemple les marques des empereurs Jiaqing (1796-1820), Daoguang (1821-1850), Xianfeng (1851-1861), Tongzhi (1862-1874), Guangxu (1875-1908).

Aujourd’hui de nombreux objets en porcelaine de chine trouvent leur place dans des maisons du monde entier car ils apportent un peu de la culture chinoise avec eux.

samedi 12 novembre 2011

La peinture chinoise classique

La peinture chinoise classique est dénommée en chinois zhōngguó huà, peinture chinoise, ouguó huà, peinture du pays, en opposition à la peinture chinoise d'inspiration occidentale apparue au XIXème siècle. On peut la considérer comme une branche autonome de la calligraphie chinoise, dont elle partage le médium, fondé sur les quatre trésors du lettré : pinceau chinois, bâton d'encre, pierre à encre (pour moudre le bâton d'encre et le diluer dans l'eau) et papier (papiers de fibres textiles et bambou, avec de faibles apports d'autres matières, dont parfois le riz). Mais avant le support papier, la soie a été le support "noble" par excellence.

La peinture chinoise classique est constituée d'un ensemble de styles typiques de l'Extrême-Orient, et qui sont à l'origine des techniques de peintures que l'on trouve aussi en Corée et Japon. La peinture chinoise classique n'a émergé qu'après l'essor de la calligraphie chinoise sur papier de riz, dont elle est pour ainsi dire intégralement issue. La peinture "à l'encre éclaboussée" des moines-peintres chan est ainsi associée, le plus souvent en raison d'une communauté d'esprit, au style "herbes folles" de la calligraphie poétique chinoise. Peinture et calligraphie se retrouvant éventuellement sur le même support, mais par des mains différentes, un poète et un peintre, accompagnées parfois par un commentaire ultérieur dans l'espace de la peinture ou sur un support accolé ensuite, intégré dans le rouleau, et dans un style de calligraphie différent, la tonalité du propos étant différente.

La subtilité et la valeur de la peinture chinoise reposent largement sur l'emploi de moyens très réduits avec l'encre noire, l'eau, le pinceau et le geste comme seules variables.

La peinture de paysages constitue le genre le plus « noble » de la peinture chinoise classique, où se croisent les conceptions chinoises de l'univers, du microcosme et du macrocosme. La peinture de paysage donne forme à ces conceptions dans le rapport de la montagne (et de tout ce qui résiste en se transformant) et de l'eau (et de tout ce qui se transforme en se reproduisant). Ce n'est pas un art figuratif d'après modèle, mais plutôt le précipité de l'état d'esprit du peintre, qui se met au travail, non sans avoir préalablement visité la montagne dépeinte, sauf exceptions.

Dans le cas de la peinture de paysage - "montagne et eau" (voir l'article shanshui) en chinois) - l'harmonie des éléments yin et yang, le jeu des consistances atmosphériques, des strates géologiques, des textures rendues en noir et blanc, ont pour fondement une appropriation expressionniste de la nature très éloignée de la mimésis, ou imitation plus ou moins illusionniste des apparences, propre à l'esthétique occidentale.

La conception confucéenne du monde transparaît également dans la peinture de paysages, ou les figures ou constructions humaines apparaissent en taille très réduite, située dans un cadre cosmologique complet. Le thème des lettrés en méditation ou en réunion (par exemple, les "Sept sages de la forêt de bambou"), ou encore du saint, sont des thèmes privilégiers de ces peintures.

Les peintures réalisées par des peintres professionnels, quel que soit le sujet, donc éventuellement des végétaux, des animaux ou des scènes anecdotiques à nombreux personnages introduisent ouvertement la couleur dans la peinture. Mais cette question est complexe. D'une part la couleur est souvent employée, mais avec une modération, par des peintres lettrés. D'autre part, certains peintres lettrés ont un motif privilégié qui peut sembler anecdotique, ou "décoratif" pour un occidental, comme un vol de grue au dessus d’un pavillon, ou deux animaux disposés dans l’espace, se surveillant mutuellement. Certains peintres, professionnels ou lettrés, sont ainsi plus ou moins spécialisés dans un thème en particulier : la peinture de chevaux (Xu Beihong ou Jupeon en français), la peinture de bambous, de fleurs et oiseaux, de poissons, voire de crevettes !

Ce furent les lettrés de la dynastie Song qui inaugurèrent la pratique d’insérer un poème dans leur œuvre picturale. Des commentaires ont pu être ajoutés, ultérieurement, par les différents propriétaires, dans l’espace de l’image, mais plus souvent en dehors. Les œuvres les plus célèbres se caractérisent également par le nombre de sceaux à l'encre rouge désignant la liste des empereurs les ayant possédés au sein de la collection impériale, dont le destin a conduit la plus grande partie au Musée National du Palais de Taipei (National Palace Museum), Taïwan, suite à l'exil de l'armée du Kuomintang. Mais le Palais Impérial n'ayant pas été bombardé et au contraire ayant été préservé pendant les moments les plus agités de la République Populaire de Chine, la cité interdite contient toujours dans ses nombreux bâtiments le Musée du Palais (Palace Museum) dont les collections, riches mais aussi variées, permettent de se faire une bonne idée de la peinture des peintres professionnels, des peintres de la cour, à côté de celle des peintres lettrés.

La représentation de l'espace chinois, rejetant la perspective avec point de fuite, a toutefois adopté dans les derniers siècles des représentations de l'espace trigonométrique, notamment pour la représentation de villes.

La peinture chinoise en photo est disponible dans la boutique de décoration chinoise Ruyi :

samedi 22 mai 2010

La calligraphie chinoise

La calligraphie chinoise est liée à l’histoire de l’écriture chinoise. Vieille de 3 000 ans, l'écriture chinoise remonte au plus haut à la dynastie des Yin (16ème siècle-11ème siècle av.J.C.), époque sous laquelle les Chinois ont gravé leurs caractères, la pictographie, sur os d'animal et carapace de tortue.

Ces pictogrammes ont été réformés sous l'empereur Xuan de la dynastie des Zhou pour devenir l'idéographie - une écriture uniformisée - connue alors sous l'appellation de Dazhuan (grand sigillaire). Cinq cents ans après, sur ordre du premier empereur des Qin, le chancelier Li Si a procédé à une nouvelle réforme, en créant Xiaozhuan (petit sigillaire). Celui-ci, qui s'écrivait difficilement, a été simplifié plus tard pour devenir le Lishu, l'écriture passant ainsi de la forme ronde à la forme carrée. Comme le Lishu était trop rigide, elle est revenue après à l'arrondi, qui permettait de créer le Kaishu (écriture régulière), le Xingshu (écriture courante) et le Caoshu (écriture cursive).

Depuis lors, ces formes d'écriture sont utilisées à niveau égal et leur fusion merveilleuse a atteint son paroxysme sous les Jin (265-420) et les Tang (618-907).

Voici donc les cinq grands styles de calligraphie chinoise:

1. écriture sigillaire Zhuan shu (篆書),

2. écriture des scribes Li shu ( 隸書),

3. écriture régulière Kai shu (楷書),

4. écriture courant Xing shu (行書),

5. et écriture d’herbe ou cursive cao-shu (草書).

La dynastie des Jin était l'âge d'or de l'art calligraphique. Tenaient alors le devant de la scène les Wang père et fils, Wang Xizhi et Wang Xianzhi. Le premier a assimilé les qualités de ses précurseurs, notamment Li Si (Qin) et Cai Yong (Han) pour créer un style personnel. Le petit Wang, au même titre que son père, était sans égal de son temps. Son écriture est caractérisée par l'élégance et le charme. L'école Wang a exercé une grande influence sur les générations postérieures, qui prirent son style pour modèle.

La dynastie des Tang n'a rien à envier aux Jin. A ses débuts, elle comptait quatre écoles fameuses : Yu Shinan, Ou Yangxun, Chu Suiliang et Xue Ji. Dans leur foulée suivirent Yan Zhenqing et Liu Gongquan, deux grands calligraphes du milieu des Tang. Le premier a innové l'école Wang pour former un style qui lui était propre, tandis que le dernier a créé une nouvelle école en fusionnant les styles Ou et Yan.

Ces grands maîtres doivent leur renommée à l'assiduité et à la ténacité. Les contes foisonnent à ce sujet. Il dit que le calligraphe Zhang Zhiqin (Han postérieur) a noirci un étang limpide pour y avoir nettoyé fréquemment sa pierre à encre, que Zhi Yong, maître des Sui, a usé en 30 ans 5 grands paniers de pinceaux, que Yu Shinan (Tang) s'exerçait du doigt sur la couverture quand il était couché, de sorte que celle-ci s'est usée à force d'être frottée, et que Huai Su, n'ayant pas les moyens pour acheter le papier, a calligraphié sur des feuilles de bananier.


Après la naissance de la Chine nouvelle, l'art calligraphique s'est épanoui de plus belle.

L'écrivain Lu Xun et l'historien Guo Moruo se classaient aussi au premier rang des calligraphes contemporains. L'originalité calligraphique du paléographe lui valut « style Guo ». Son écriture force l'admiration tant des professionnels que des amateurs. Guo prit modèle sur les styles de Wei Zhongyao et de Wang Xishi pendant son jeune âge. Mais il n'en resta pas là : il fit siennes les qualités des diverses écoles pour créer un style original, dans lequel sont mélangées admirablement la vigueur et le naturel, la sobriété et l'élégance. La structure de son écriture n'est pas que digne d'intérêt. Suggestive, elle évoque diverses images. De nombreux monuments à Beijing portent des inscriptions calligraphiées de sa propre main. L'enseigne du Musée du Palais impérial est de sa plume.

La calligraphie, shufa (en chinois), ça veux dire « discipline d'écriture » ou « méthode d'écriture », signifie écrire au pinceau des caractères chinois. Pour les chinois, ce n'est pas une belle écriture, mais l'art d'écriture, comme on dit écrire de la musique ou de la poésie ou de la danse.


La calligraphie trace sur un papier blanc, par un mouvement alerte, variant selon le pinceau et l'abondance d'encre, des formes signifiées noires et blanches. La calligraphie est un art de forme; le pinceau est la continuité du corps de l'artiste, obligé par sa subjectivité, donc elle est aussi un art expressif; elle reflète d'une manière profonde et discrète, la culture, la sensibilité, le savoir et la personnalité de l'artiste, on dit souvent que « l'écriture est la personne elle-même » ou « écrire pour exprimer son cœur ». Bref, la calligraphie est un art qui exprime l'esprit personnel. La calligraphie concrétise la caractéristique fondamentale de l'art chinois; avec la peinture traditionnelle, elles dirigent les autres arts en Chine. Quand on parle de la calligraphie et de la peinture; « Shu hua », d'abord c'est la calligraphie, puis la peinture, même dans les expressions traditionnelles, on met toujours la calligraphie en premier. La calligraphie a un grand rapport avec la peinture, qu'elle a beaucoup inspiré comme la sculpture classique, l'architecture et tous les arts, par sa pratique de la composition, du rythme, de la résonance et de la règle. Pour cela, elle est considérée comme l'âme de l'art chinois.

Tout au long de l'histoire, la calligraphie a une utilité sociale: elle est le véhicule pour les échanges de pensée et la transmission de la culture; mais en même temps, elle s'est constituée en discipline plastique à part entière. Les premières traces révélées par les fouilles archéologiques datent de 5000 à 6000 ans. Mais les premières inscriptions qui soient indiscutablement une écriture chinoise constituée sont les oracles sur os, un système qui s'épanouit sous la Dynastie Shang, il y a 3600 ans.

On peut dire que dans le monde humain, il y a deux grands types d'écriture:

- L'écriture qui utilise les pictogrammes, qui sont une représentation stylisée de l'objet signifié, qui se développe en idéogrammes pour représenter symboliquement des qualités comme la blancheur ou l'origine.

- L'écriture qui utilise des signes abstraits (comme les lettres de l'alphabet occidental), qui composent des mots qui signifient, par convention, des objets avec lesquels il n'y a aucune parenté visuelle.

L'écriture chinoise est de la première catégorie, ce qui a sans doute permis le développement de la calligraphie, puisque l'écriture chinoise comprend une représentation graphique de l'objet signifié et non une combinatoire des éléments simples et abstraits. C'est pourquoi l'histoire de la calligraphie est liée à l'histoire de l'écriture.

La calligraphie en photo est disponible dans la boutique de décoration asiatique Ruyi :

jeudi 1 mai 2008

Les Maneki-neko du japon



Les premiers maneki-neko sont apparus à la fin de l'ère Edo (1603-1867) au Japon. L’histoire raconte qu’Oda Nobunaga, un célèbre samouraï japonais rencontra un chat qui semblait lui faire signe. Croyant qu'il s'agissait d'un signe, le noble s'approcha du chat. Il fut détourné de son chemin et se rendit compte qu'il avait évité un piège qu'on lui tendait un peu plus loin. Depuis ce temps, les chats sont considérés comme des esprits sages et porteurs de chance. Plusieurs temples et maisons au Japon contiennent la figure d'un chat avec une patte levée comme s'il saluait. Ce serait l'origine du maneki-neko, souvent appelé kami neko.

Une théorie rattache l'origine du maneki neko, ou du moins de sa popularité, à la montée du nouveau gouvernement Meiji. Dans ses tentatives d'occidentaliser la société japonaise, le gouvernement fit interdire les talismans à connotation sexuelle, souvent affichés dans les maisons de passe.

Après la disparition de ces talismans, les maneki-neko prirent leur place comme porte-bonheurs, peut-être parce que leur geste d'invitation rappelle une femme invitant à entrer dans la maison de passe.D'autres personnes ont noté la ressemblance entre le geste du maneki-neko et celui d'un chat faisant sa toilette. Une vieille croyance japonaise affirme que si un chat se frotte le visage, un visiteur va arriver, et un proverbe chinois encore plus ancien (connu également en Occident) affirme que si un chat se frotte le visage, il va pleuvoir. Alors il est possible qu'on croie pouvoir attirer des visiteurs avec une statue de chat se frottant le visage.

Maneki-neko signifie chat bonheur. Il se présente aujourd’hui sous la forme d’une statuette représentant un chat assis et levant la patte au niveau de l'oreille, et que l'on trouve fréquemment sur les devantures des magasins, près des caisses dans les centres commerciaux, dans les salles de jeu...La tradition veut qu'on mette un de ces chats levant la patte dans les magasins pour attirer la fortune (pécuniaire). La patte levée varie selon que le chat est supposé attirer le client ou le faire dépenser plus d'argent dans le magasin : la patte gauche est censée attirer les clients, la patte droite l'argent. Il existe ainsi des chats levant les deux pattes et plus rarement les quatre pattes. On retrouve souvent des maneki-neko dans les foyers japonais, notamment sous forme de tirelires, de porte-clefs ou d'autres objets.

dimanche 13 avril 2008

Le papier découpé chinois



Le papier-découpé chinois est un art existant depuis l'invention du papier enChine, il y a environ 2000 ans. Les motifs en sont des animaux, des fleurs, ou d'autres formes découpées aux ciseaux ou avec uncouteau. Les papiers-découpés chinois servant essentiellement à l'ornementation des portes ou des fenêtres, ils sont aussi appelés fleurs de fenêtres ou silhouettes découpées.

Le découpage de papier a une longue histoire et illustre aussi bien des thèmes nationaux que régionaux. Il fut très populaire durant la dynasite Qing qui vit le développement de nombreuses techniques, dont l'ébauche et l'utilisation de papier fumé. Le papier peut être uni ou multicolore ; différentes sortes de papier peuvent être utilisés. Les plus doués peuvent même couper différents motifs sans arrêter leurs ciseaux. De petite taille, ces œuvres reflètent de nombreux aspects de la vie : la prospérité, la santé ou la moisson. Certains découpages mettent en scène des histoires relatant les réussites obtenues grâce à la coopération et aux efforts en commun. Certaines trouvailles archéologiques font remonter cette tradition au Vie siècle. Elle existait probablement avant cela. Le papier découpé était utilisé principalement à des fins religieuses ou décoratives.

Il existe deux techniques pour le papier découpé : l'une avec ciseaux, l'autre avec couteau.

Dans la première, plusieurs morceaux de papier, jusqu'à huit, sont assemblés. Le motif est ensuite découpé avec des ciseaux pointus. La découpe au couteau consiste à placer plusieurs couches de papier sur une base délicate formée de cire et de cendre. L'artiste découpe ensuite le motif dans le papier avec un couteau pointu habituellement tenu à la verticale. L'avantage de cette technique est le nombre considérable de découpages qui peut être fait en une seule opération.

À la campagne, le découpage est traditionnelement une activité féminine. Dans le passé, toutes les jeunes filles se devaient d'en maîtriser les techniques et les jeunes mariées étaient souvent jugées à leur habileté dans cet art. Les artistes professionnels sont au contraire généralement des hommes, jouissent de bons revenus et travaillent en atelier

Aujourd'hui seule la fonction décorative du papier découpé subsiste. Ces papiers ornent les murs, les fenêtres, les portes, les colonnes, les miroirs, les lampes et les lanternes dans les maisons. Ils décorent les cadeaux et sont même parfois offerts. Le découpage de papier prend tout son sens durant les fêtes et les vacances. Lors du nouvel an chinois par exemple, les entrées sont décorées avec du papier découpé censé apporter la chance. Le papier est également utilisé comme modèle, notamment en tapisserie et pour le travail de la laque.

Le papier découpé est également utilisé pour les batiks, permettant de créer des motifs variés sur les vêtements de fabrication traditionnelle et artisanale, notamment dans la région géographique du Jiangnan, près de Shanghaï.

Le papier découpé en photo est disponible auprès de la boutique Ruyi:

La pagode japonaise

La pagode (tô) est l’édifice central du temple bouddhique au VIIe siècle. Si l’origine est indubitablement chinoise, il est difficile ...